19/8/2024
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«Le département est le premier à utiliser des bâtiments mobiles et modulables destinés aussi bien à de l’habitat qu’à des activités professionnelles et associatives, inaugurées dans le quartier du Clos Saint-Lazare, dans la commune de Stains, en pleine rénovation urbaine. Le dossier est porté par la SNCF immobilier, propriétaire du terrain, Seine-Saint-Denis habitat, la ville de Stains, la communauté d’agglomération Plaine Commune et la Banque des territoires. La gestion a été confiée à «La main tendue» à qui on va verser 1,5 million d’euros pour l’accompagnement social des familles.
«On a monté ce projet, car il existe une grande tension dans le secteur du logement et de l’hébergement d’urgence. Il faut faire preuve d’imagination pour trouver des solutions. Ces «toits temporaires urbains» sont des constructions modulables à installer sur le foncier vacant. Les qualités architecturales et environnementales sont exceptionnelles. Ce ne sont pas des «Algeco», la matière utilisée est du bois. L’aménagement intérieur est confortable et moderne et la séparation entre les espaces de salon, de nuit, de cuisine et des sanitaires sont bien délimités.
«On va ouvrir pour une durée minimale de trois ans, pour trente femmes isolées, avec des enfants en bas âge. C’est une alternative à l’hôtel, pour accompagner de manière durable ces populations.
«L’hôtel a un coût social et humain considérable. La Saine-Saint-Denis (93) reste un territoire où le parc hôtelier pour l’hébergement d’urgence est extrêmement sollicité. Paris et le 93 assurent 65 % de l’hébergement d’urgence de toute l’Ile-de-France. Cela représente 11 000 nuitées hôtelières quotidiennes. Il faut donc imaginer des solutions alternatives et un rééquilibrage dans l’Ile-de-France. Je souhaite une loi SRU (solidarité et renouvellement urbain) pour l’hébergement d’urgence pour que les territoires réfractaires fassent preuve de plus de solidarité.
«La Seine-Saint-Denis est en pleine transformation, avec les Jeux olympiques, le métro Grand Paris Express, l’hôpital à Saint-Ouen, le campus à Aubervilliers, Condorcet et ses 15 000 étudiants. Les territoires et villes qui marchent bien voient l’arrivée de nouvelles populations comme un surplus de difficulté. On ne veut pas pour autant que ces nouvelles populations chassent les plus pauvres. On veut tenir les deux bouts et accompagner les plus précaires dans cette dynamique de transformation du territoire, mais également proposer un service public de qualité qui offre des solutions nouvelles. Un projet comme celui-là traduit cette volonté.»